About

   Ferdinand Carpio Calderón, né au Pérou en 1971. Vit et travaille à Paris depuis 1997.
 Après des études à l’école des Beaux-Arts au Pérou, il obtient un Master d’ Arts Plastiques à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne. A partir de 2005, il assiste régulièrement aux séminaires du Collège international de philosophie de Paris. Il fait ensuite une spécialisation en technologies numériques audiovisuelles à l’Université Paris 8 en partenariat avec la société Loin des machines.Entre 2009 et 2015, en parallèle à son travail artistique, il est directeur artistique et photographe d’une marque de vêtements de luxe à Paris. Son travail est exposé dans différentes institutions en France et à l’étranger.
 L’existence de son travail est fondée sur l’observation et l’expérimentation. Il considère que son action n’est pas invention ni création ex nihilo mais transformation, ou encore déplacement et détournement. Un processus cognitif, formel et plastique d’association, de déconstruction et de réinterprétation avec ce qui existe déjà.
 ll considère que le médium principal de son travail est le concept, privilégiant l’idée et l’expérience esthétique à la « sacralisation  de l’objet ». Il donne à voir des unités construites et des dispositifs sur des supports matériels divers, avec une préférence pour des éléments industriels de reproduction mécanique et massive. Détournés de leur contexte, ils sont présentés sous forme de sculptures et d’installations éphémères, vouées à la destruction ou disparition dont l’unique trace d’existence reste sous forme de fichiers informatiques.
 Ainsi les questions d’entrecroisement du virtuel avec le réel, les évolutions technologiques, le transhumanisme, ou encore les interrogations du passage de la condition physique à un état mental, la figurabilité de l’idée, l’être, sa représentation et son destin sont récurrents dans son travail.
 Un autre aspect de ses recherches porte sur l’image photographique dans un contexte d’hégémonie informationnelle, de dématérialisation et d’expansion du virtuel sur le réel. Ses projets récents explorent les enjeux et protocoles qui s’établissent dans l’évolution, l’interprétation et utilisation de l’image, notamment dans l’ère appelée « post-photographique », dans un contexte de production et de distribution massive et mondialisée. Cet intérêt a son origine dans l’observation de phénomènes tels que le flux incessant et infini des images, et dans la banalisation de l’usage de la photographie.
 Ses images surréalistes évoquent des objets et des univers fictionnels, des visions de paysages lointains et inexplorées pour établir une sorte de jeux de « réalités parallèles ». En effet, nourri par une vision existentielle du monde, et prenant comme matière et matériau des objets de son environnement quotidien, son travail rend visible de façon poétique et conceptuelle les entrelacs et les représentations du monde réel et virtuel ainsi que nos perceptions communes qui évoluent jusqu’à écarter l’objet de sa condition et de son environnement originel pour lui donner sa nouvelle identité.
 S’éloignant des concepts et théories de vérité  absolue, laissant « la forme ouverte », et excluant l’homogénéité d’une production standardisée et codifiée – style, thème ou technique – son travail se développe par séries hétéroclites. Il s’agit d’un exercice polymorphe et transdisciplinaire où divers médiums et langages, en plus de communiquer entre eux, interagissent et se modifient réciproquement.